"un beau rot de coca-cola"

Publié le par Pedro D-Lita

Tom Zé, Chico Buarque et plusieurs autres musiciens parlent de la dictature


Le témoignage de Tom Zé révèle que les responsables de la censure, qui étaient l'un des bras du pouvoir à l'époque de la dictature, étaient illettrés et incultes. Sa rencontre avec l'une de ces responsables, en 1970 s'avéra presque comique. Cette dernière décida en effet de modifier les paroles de l'une de ses chansons parce qu'elle n'avait pas aimé la phrase : "un beau rot de coca-cola", qu'elle transforma en "un beau souffle de coca-cola".



Chico Buarque raconte, lui aussi, qu'en 1970, lorsqu'il rentra de son exile volontaire en Italie, il parvint à contourner la répression de manière sensationnelle. Les paroles de sa chanson 
Apesar de Você, disaient : "Aujourd'hui c'est toi qui commandes, ce que tu dis es dit, il n' y a pas à discuter". Et il concluait dans le refrain : "Mais que tu le veuilles ou non, demain sera un autre jour". Cette chanson passa sur toutes les radios pendant des mois jusqu'à ce que les censeurs se rendent compte qu'elle ne s'adressait pas à une femme, mais bien au Général Médici, le dictateur alors au pouvoir.



Ces ceux anecdotes et bien d'autres encore font partie des 12 fascicules de 
A Ditadura Militar no Brasil – A História em Cima dos Fatos, (La dictature militaire au Brésil L'histoire telle qu'elle est) qui viennent d'être publiés aux Éditions Caros Amigos, qui publient aussi une revue mensuelle du même nom et quelques autres publications indépendantes. Cette collection fait une récapitulation de tout ce qui s'est passé au cours de ces sinistres années à partir de témoignages des survivants ayant subi la torture ou ayant fait l'objet de censure.


Mais cette maison d'édition de São Paulo ne s'arrête pas là, elle prépare actuellement la publication de 16 fascicules intitulés : 
História do Negro no Brasil e na América Latina (Histoires des Noirs au Brésil et en Amérique Latine). Le premier d'entre eux devrait se trouver en librairie en octobre prochain

 

Tom Zé, Chico Buarque e outros músicos falam sobre a ditadura

O depoimento de Tom Zé revela como a censura brasileira, um dos braços da ditadura, era iletrada e inculta. O encontro dele com uma censora, em 1970, chega a ser engraçado. Ela se meteu na letra de
Guindaste a Rigor, composição do baiano, de 1970, por não ter gostado da frase "um belo arroto de Coca-Cola". A solução? A frase virou "um belo assopro de Coca-Cola".

Chico Buarque também conta como, de volta do auto-exílio na Itália, em 1970, aplicou sensacional drible na repressão. Na canção
Apesar de Você, a letra diz: "hoje você é quem manda, falou tá falado, não tem discussão". E depois conclui no refrão: "apesar de você, amanhã há de ser outro dia". A música tocou nas rádios por meses até a censura se dar conta que, em vez de a uma mulher, a canção se referia ao general Médici, ditador do país na época.

Essas e outras histórias fazem parte dos 12 fascículos de
A Ditadura Militar no Brasil – A História em Cima dos Fatos, recém-publicados pela Caros Amigos Editora, que edita a revista mensal Caros Amigos e outras publicações independentes. A coleção faz um rastreamento de tudo o que aconteceu naqueles sinistros anos, ouvindo testemunhas e sobreviventes dos torturadores e dos censores.

A editora paulista não pára por aí: já começa a preparar 16 fascículos intitulados
História do Negro no Brasil e na América Latina. O primeiro deve ir às bancas brasileiras em outubro.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article